Nous rencontrons Bobby alors que nous nous promenons tout les 5 sur ces petits chemins poussiéreux sous un soleil de plomb a Rum Cay. Il est au volant de sa voiture et s’arrête à notre hauteur pour nous inviter nous et surtout les enfants à venir voir sa ferme. L’argument convaicant est que poussins, chatons, chevreaux viennent d’y naitre et devraient plaire aux enfants.

Noa regrette qu’il n’y ait pas de chiots…. mais reste suffisamment intéressée pour accepter de se déplacer. Nous arrivons alors que Bobby douche ses cochons 🙂 Lesquels ont l’air de beaucoup aimer ce moment. On en serait presque jaloux tellement le soleil tape.

Partout des chèvres, boucs et chevreaux se baladent. Les poules, coqs et poussins côtoient les dindons, dindonnes et dindonneaux :-). (avis aux connaisseurs pour donner en commentaire le vrai nom de la femelle du dindon.hahaha).

L’endroit est vert, parsemé de buissons de basilic sauvage que Bobby arrache a grandes brassées pour nous les offrir. S’ensuit la visite du poulailler, duquel nous sortons avec une bonne douzaine d’œufs frais. Les enfants ont pu câliner les poussins et sont ravis. Mais le meilleur reste à venir et je ne sais pas tout à fait lequel tient la palme. Peut-être le jardin potager? Et oui un vrai jardin potager. Ca ne vous fait pas pousser des oh et des ah d’admiration vous qui prenez tranquillement votre voiture et vous rendez au supermarché chaque fois que l’envie d’un peu de verdure se fait sentir. Mais nous qui vivons depuis des semaines de conserves et de quelques légumes frais par ci par là, la vue soudaine de toutes ces salades, tomates, haricots frais, etc nous fait pâlir d’envie. C’est beau, ça sent bon le frais et le croquant. J’apprendrais même, et il aura fallu 42 ans pour le faire… que les haricots se mangent crus! et que c’est boooonnn!

En voyant nos mines extatiques, Bobby nous offre une belle quantité de salade. La générosité instinctive et immédiate des personnes rencontrées lors de notre voyage ne cessera jamais de nous émouvoir!

Basilic, salade et œufs frais en poche, ou plutôt en sac.., nous sommes invités à venir boire un café, ou une surprise de taille nous attend. 8 chiots de 3 semaines attendent les bras remplit de câlins des enfants. Mes 3 petits sur excités de nature s’apaisent au contact de ces petites boules de poils et en peu de temps je les vois bercer chacun un petit chiot endormi en leurs chantant des chansons. Je ne sais pas qui est le plus mignon!…

Heureusement qu’ils n’ont que 3 semaines, sinon je connais un Nomad qui aurait été rapidement surpeuplé 😉

La visite s’achève et  nous restons admiratif du travail accomplit par Bobby dans sa ferme. Admiratif et interrogatif quant au fait qu’il n’y en ai pas plus comme lui, qui essaient de cultiver cette terre aride des Bahamas. Il y a visiblement tant à faire. Bobby serait même prêt à donner du terrain à d’autres agriculteurs en herbe prêts à suivre son exemple.  C’est d’autant plus étonnant que comme le dit Bobby,”why grow grass if you can grow vegetables?”. Dans toutes les Bahamas nous avons vu “une” autre ferme…  La majorité des habitants sont donc contraints d’attendre une fois par semaine l’arrivée du bateau ravitaillement pour pouvoir acheter quelques fruits et légumes…Avis aux amateurs. Si vous avez toujours rêvé de vivre sur un bout de terre paradisiaque, sous le soleil perpétuel, et entouré d’une eau cristalline, venez donc rendre visite à Bobby et mettez vous à cultiver la terre! 

 

 

 

Si nous n’avions pas rendez-vous d’ici quelques années en Nouvelle Zélande, je me laisserai presque tenter.

Pour l’heure la salade est prête,  les spaghettis cuisent dans leur bain bouillant et mon pesto de basilic frais est prêt. Le vin est débouché, le couvert est mis et le parmiggiano trône sur la table..

A plus les amis!