Qui de vous n’a jamais rêvé de découvrir New York? Et qui de vous y a déjà été? Et de vous tous qui y est arrivé par mer, sur son bateau, une tasse de café à la main et des étoiles pleins les yeux?
Pour nous, arriver à New York dans notre bateau était un must, un truc incroyable, une expérience dingue, une montée d’adrénaline hallucinante. Nous en parlions depuis notre départ
et nous faisions une joie de naviguer autour de la statue de la Liberté, de découvrir Manhattan et d’aller ancrer à quelques mètres de Central Park à bord de notre Nomad.
La veille nous mouillons dans une petite baie à quelques miles de la grande pomme. Nous faisons et refaisons nos calculs de marées afin d’estimer au plus juste l’heure de notre départ et nous éviter ainsi de rester bloqué par des courants contraires plus puissants que notre moteur…Nous devrons franchir des coins, comme celui portant le doux nom de “Hell’s gate”…
La nuit est agitée pleine de cette attente fébrile qu’on connaissait à nos 14 ans, la veille d’une boum ou truc machin chose risquait de venir et peut-être même de danser avec nous. hahaha
Et enfin c’est le grand jour!
Nous allons encore “vite” chercher du fuel et de l’eau et pris par l’agitation de ce départ, ne regardons plus notre montre….. Au moment d’allumer le moteur, enfer et damnation, il est…trop tard pour partir! Grrrrrr!!! Trop tard pour nos calculs, mais pas trop tard dans notre coeur et dans nos espoirs d’’y arriver peut-‘etre encore… En plus Eole nous fait un signe en se mettant à souffler juste dans la bonne direction. Nous mettons le moteur à fond, hissons les voiles et faisons le pari silencieux de défier les calculs mathématiques, les heures de marées montantes, descendantes et tout ce tralala bien loin de notre féroce volonté d’y arriver envers et malgré tout.
Aller souffle souffle joli vent, nous soufflons de tout coeur et de toutes nos forces avec toi. Nos voiles gonflées à bloc, notre moteur à fond, notre Nomad fonce vers notre destination, notre rendez-vous d’aujourd’hui, notre idée fixe, notre fée à nous: vers vous chère Madame de la Libertée!
Sur l’écran de notre ordinateur, notre route est dessinée et affiche les flèches marquant la direction du courant. Notre Nomad est quant à lui un petit bateau rouge progressant lentement, trop lentement à notre goût au milieu de toutes ces flèches. Nous ne quittons presque pas des yeux notre écran indiquant à quelle vitesse nous progressons et refaisons encore et encore les calculs. Arrivera, ,arrivera pas? alllllleeeeeeeez Eole, encore un peu plus fort. Nomad prend de la vitesse et nous jubilons chaque fois que nous arrivons juste juste à temps avant la renverse, bref, avant que les courants ne changent de sens, nous obligeant à faire demi tour. Au diable hell’s gate, nous c’est le paradis qui nous attend!
Nous passons sous le premier pont et découvrons les premiers gratte ciel de Manhattan au loin. Noa me dit qu’ils ne sont pas siiiii grands…Attend ma puce, attend mon amour, ce n’est que le début. Au fur et à mesure de notre progression sur l’East river, notre exitation grandit. L’odeur et les bruits de la grande Pomme nous parviennent de plus en plus distinctement et les gratte ciel s’allongent et s’allongent jusqu’à aller chatouiller les nuages. ! Les hélicoptères décollent et attérissent tout autour de nous et ajoutent leur grain de sel à l’ambiance survoltée qui est la notre. Les claxons, les sirènes des voitures de pompiers et de police montent dans l’air frais et nous enveloppent. Les toutes petites personnes s’aggrandissent à mesure que nous nous rapprochons. Tour à tour nous voyons apparaître sous nos yeux émerveillés, le Rockfeller puis l’Empire State Building! Dingue de dingue, nous sommes vraiment à New York! Et puis si le doute existait encore, là,, oui là, dans le lointain, s’élève majestueuse, unique, et tant attendue, Madame la Liberté!
C’est incroyable, impressionant et à la hauteur de toutes nos attentes. Nous y sommes presque, nous la touchons du regard et nous sommes émus! New York symbolisée par cette immense statue, délivrant une énergie presque surnaturelle. Depuis notre Nomad, nous sentons l’appel et la force de cette grande ville qui a attiré et ensorcelé tant de monde avant nous. Manhattan à tribord, La Liberty devant nous, un rêve se réalise!
Nous espérons que nos trois petits marins garderont un tout petit peu de ces étincelles dans leur mémoire et qu’un jour ils reviendront saluer cette grande dame à la couronne épineuse.
Pour l’heure notre Nomad est amarré à une bouée au 79th boat basin, à quelques centaines de mètres de Central Park et d’un monde à découvrir!
Une bise majestueuse de New York pour vous tous, Newwww Yooooork, Neeeeew Yooork!
