Un mouillage devant une immense dune de pierres. Des centaines de buissons de myrtilles et les biches et les cerfs qui font la course avec nous pour être les premiers à les manger! De belles balades et surtout une qui nous fait traverser l’île. Cette fois, la seule d’ailleurs ou nous décidons de ne pas prendre de picknick et d’aller manger sur le ponton de ce fameux restaurant ou ils servent des lobsters, cette fois ou pour une fois le fameux restaurant en question est
fermé….Nous venons de marcher pendant bien plus d’une heure, pas trop grave, il est 1h30 de l’après midi donc en calculant bien ne vous en faites pas mes enfants chéris, vers 3h00 vous devriez avoir votre repas… aaah et puis non, nous n’avons cette fois là pas pris de snack non plus….euuuuh….
Par chance dans cette petite parenthèse malchanceuse, la bibliothèque, elle est ouverte et juste à côté un petit musée qui vend des chocolats au prix fort. M’enfin on en aurait facilement acheter une bonne brouette pour caler les petits ventres de nos chérubins et je l’avoue faire taire notre sirène ambulante de didi affamée. Et puis soyons sincère, moi quand j’ai faim et bien je ne suis pas de bonne non plus, grrr!
L’autre bonne nouvelle c’est que tout au long de notre chemin la forêt est remplie de myrtillers qui ont été épargnés par les daims, et du coup non seulement nous remplissons nos petits estomacs affamés, mais en plus nous en ramassons tellement que nous ferons une belle tarte en arrivant! mmmmhhh! Bon pour la petite histoire Didi réussira quand même trois fois à s’arrêter dans une fourmillière pour ramasser ses baies…. A chaque fois, sous des hurlements stridents il faudra la déshabiller complètement et décrocher ces tenaces petites bêtes de ses habits, de ses cheveux, de ses chaussures……
Malgré tout ces petits imprévus, la balade de retour est belle et puis au coucher du soleil nous apercevrons un couple de daim? qui se promènent paisiblement sur la plage en grignotant par ci par là les tant convoitées myrtilles .
Le lendemain la brume est dense et la journée se passera tranquilement. Jusqu’au soir ou comme surgit de nulle part, arrive cet autre voilier, silencieusement, à la voile jusqu’au bout, qui vient s’ancrer un peu plus loin de Nomad.
Quelque temps plus tard, un bateau, bruyant cette fois arrive. Des lobstermen, ou en français des pêcheurs de homard. Génial, je leur fais de grands signes en espérant les faire venir pour leur acheter quelques homard pour la soirée. Les lobstermen aiment se faire désirer et ils relèvent encore quelques casiers avant de daigner s’approcher de nous. Je leur demande s’ils sont d’accord de me vendre des homards, nous tombons d’accord sur le prix et puis les enfants surgissent. Avoir des enfants pour un voyage tel que le notre, c’est avoir une clé magique ouvrant des milliers de portes qui resteraient fermées sans eux.
Les lobstermen s’émerveillent et commencent à poser des questions: “mais d’ou venez vous?; Quoiii vous avez traversé l’atlantique avec vos trois enfants!!!!” Ils ont l’air un peu ahuris et nous disent d’attendre un moment. Ils s’éloignent avec leur bateau pour revenir quelques minutes plus tard. Ils nous tendent un sac par dessus bord et refusent tout paiement. Ils disent: Ne pensez pas que tous les pêcheurs du Maine sont des gens rudes, ils y en a des sympas aussi! Et nous on ne veut pas vendre des homards à des navigateurs qui ont fait touuuut ce chemin en bateau avec leurs enfants! Les homards pour vous c’est gratuit!
Whaou, super sympa ces pêcheurs! Dans le sac qu’ils nous ont tendu, au lieu des 3 homards demandés, il y en a 6, plus 3 gros crabes. De plus 5 minutes plus tard ils reviennent avec un petit filet dans lequel il y a un gros bernard l’hermite, deux bébés crabes et un bébé lobster. c’est pour les enfants disent ils .
C’est la deuxième fois que nous mangerons des lobsters et c’est la deuxième fois qu’on nous les offre. La première fois à Somes sound nous les avions partagés avec des locaux. Cette fois nous ferons une lobster party sur Nomad avec les sympathiques navigateurs du voilier d’à côté. Un couple étonnant. La femme pharmacienne et le mari un acharné manifestant contre la polution dans le monde…. Enfin la soirée est très agréable et les lobsters sont délicieux
Noa par contre est un peu triste de devoir relacher ses nouveaux copains à la mer. Elle a une facheuse tendance à tomber sous le charme de drôles de bêtes et de décider qu’ils sont ses copains. Après une longue discussion elle accepte à contre coeur de rendre les 2 bébés crabes, le petit homard et le bernard l’hermite à la mer… ouf, nous l’avons échappé belle!
Allez le vent est avec nous, il est temps de lever l’ancre et de naviguer en direction de Vinalhaeven, ou nos amis Steven et Martie, rencontrés aux Bermudes nous attendent. A plus les amis!