Nous quittons un peu précipitament Grenade car le mouillage près de Saint Georges n’était pas top et qu’il y avait une fenêtre météo propice pour rejoindre Carriacou le 9 janvier ou le 13. Nous ne nous imaginions pas rester encore 4 jours à cet endroit et les autres mouillages plus au nord ne se sont pas révélés être très intéressants.

Décision prise c’est départ le 9.

Ce qui est SUPER aux Caraïbes, c’est que les distances entre les îles ne sont jamais grandes et permettent de pouvoir découvrir en peu de temps un nouveau paradis. De plus à la grande joie du Capitaine, les alizées font que le moteur reste le plus souvent éteint et les navigations se font à la voile. Ce qui est quand même le but quand on navigue sur un voilier ! Bref tout le monde est content à bord J.

Nous mettons le cap sur Tyrrel bay, Carriacou et la navigation se passe bien. Nous arrivons en fin d’après midi ce qui fait que nous ne faisons pas immédiatement demi-tour en arrivant dans la baie car à notre grand désespoir l’endroit est remplit de voiliers, les uns serrés à côtés des autres. Nous nous demandons vraiment ce qui pousse les gens à se coincer de la sorte pour une fois sortit de leur bateau se coincer tous dans le même bar à touriste…

Bref comme la journée touche à sa fin, nous décidons de rester pour la nuit et d’aller marcher un peu pour manger local.

Nous finirons dans un petit boui boui super sympa, ou l’on nous servira du poulet grillé et des frites. L’ambiance est top et en fait nous avons directement un coup de cœur pour l’endroit. Notre Nomad est amarré un peu à l’extérieur de la masse des voiliesr et du coup nous avons même un sentiment de calme quand à la fin de la soirée nous rentrons en annexe à bord de notre petite bulle. Nous resterons 3 jours à nous détendre. Ecole le matin, snorkeling sur un chouette reef de coraux un peu plus loin. Matan et Noa verrons même une muraine. Une sortie kayak pour Matan et Amos dans la mangrove et une très très jolie promenade qui nous fait tous craquer ! Des moutons, des coqs, une belle végétation entrecoupée de plaines verdoyantes. Un petit étang, des arbres chevelus et pleins de cactus que nous photographions pour Moritz. D’un commun accord nous décidons qu’ici il ferait bon vivre !

Une rigolote rencontre aussi avec un pêcheur qui vient jour après jour nous proposer ses langoustes. Après deux jours il nous demande un couteau pour pouvoir couper un poisson à moitié pourri qui servira à nourrir lesdites langoustes. En parlant un peu avec lui nous finirons par comprendre qu’il les achète 10 dollars EC au supermarché pour les mettre au fond d’un panier, les nourrir comme il peut et les revendre 20 dollars EC aux touristes. Pour une fois nous ne nous ferons pas avoir, HA ! Je me débarasse finalement de lui en lui disant que la prochaine fois qu’il viendra se sera pour nous emmener nourrir ses langoustes…. Il doit avoir eu peur qu’on les lui pique ses langoustes, car il n’est plus revenu…

D’autres voileux nous ont parlé d’un joli endroit ou l’on peut ancrer et ou il n’y a presque aucun bateau car il y a peu de profondeur. Nous avons la chance de pouvoir monter nos deux dérives et de n’avoir plus que 90 cm de tirant d’eau ce qui rend beaucoup d’endroits accessibles à Nomad. C’est ainsi que nous avons découvert ce petit coin de paradis qu’est Salines Island. Je vais être ennuyeuse à mourir mais oui il y avait de l’eau turquoise, des tortues, pleins de jolis poissons et un paysage à couper le souffle. Et oui il y avait des pélicans qui plongeaient à quelques mètres de Nomad et tout un tas d’autres oiseaux magnifiques. Et oui il y avait même à une centaine de mètres une langue de sable blanc, petit îlot perdu à la Robinson Crusoe, ou nous avons pu snorkeler deux fois. Ah et encore une fois oui, il y avait aussi une belle barrière de corail, avec tout un tas de poissons multicolores. Nos voisins de bateaux y ont même vu un gros requin, mais nous n’aurons pas cette chance ! Bref les Caraïbes dans toutes leurs splendeur J Mais ne vous en faites pas, nous avons fort pensé à vous chaque fois que notre œil était éblouis par la blancheur du sable, vous qui êtes éblouis par d’autres blancheurs à cette période de l’année J….

 

 

 

 

 

Allez nous sommes rasoirs et nous allons continuer à l’être car de ce petit coin de paradis que nous avons quitté uniquement car nos provisions de nourritures étaient plus qu’à sec nous avons continuer à explorer Hillsborough et puis Sandy Island. Les endroits ici à Carriacou se suivent et se ressemblent, car c’est beau, les gens sont sympas. La végétation un peu moins dense qu’à Grenade permet plus de balades et nous passons des moments hallucinement merveilleux !!

Carriacou encore plus que Grenade nous a séduit et nous hésitons longtemps avant de prendre la décision de partir le 18 pour remonter plus au nord des Grenadines, rejoindre nos amis Rothim, Cata Maïa et Cruisa Nostra avec qui nous avions passé de si bons moments à Tenerife. Nous aurions pu rester encore un mois à nous promener ici à Carriacou mais les enfants ont très envie de revoir leurs copains et il s’avère qu’ils ont tous attérit en Martinique au terme de la Transat et que nous ne suivons du coup plus la même route . L’idée est de « tracer » à leur rencontre, puis de redescendre direction Grenade à leurs côtés. Fin février nous aurons probablement la visite de Sybille et de ses enfants qui viendront en Martinique et à ce moment là nous quitterons nos amis «  bateau » pour les rejoindre en Martinique. Que de beaux projets en soi ! Décision prise, nous ne pouvons pas tout faire et décidons de suivre la route de l’amitié pour les prochaines semaines. Carriacou nous reverra une prochaine fois ! Nous sommes le 18 et nous faisons la sortie immigration et douane de Grenade. Nous mangeons finalement le fameux roti local, sorte de tortilla remplie de patate et de poulet, remplissons nos frigos et nos paniers de fruits et de légumes et hop la hop c’est reparti pour un tour, direction l’amitié !